Modes de gestion des gravats dans la Commune VI du district de Bamako, Mali

Résumé

Dans les pays Subsahariens, les activités humaines génèrent des quantités importantes de déchets parmi lesquels figurent les déchets ménagers et assimilés, les déchets industriels, les gravats, etc. Ces derniers sont l’ensemble de matériaux et/ou débris provenant de la démolition ou de la construction de bâtiments destinés à être envoyés en décharge. Le manque d’information sur leur quantité et leur dangerosité fait des gravats un élément à risque de par sa composition physique et chimique. L’objectif de la présente étude est d’analyser les modes de gestion des gravats dans la commune VI du district de Bamako. La méthodologie s’articule autour de la revue documentaire et d’une enquête de terrain. Sur la base d’un inventaire, 118 chantiers répartis entre 3 quartiers à savoir : 46 à Sénou, 26 à Faladié et 46 à Niamakoro extension ont été sélectionnés dans la commune VI. Dans ces quartiers, 236 personnes soit 2 personnes par chantier ont été enquêtées. Ainsi, 92 personnes à Sénou, 92 personnes à Niamakoro extension et 52 personnes à Faladié ont été soumises à notre enquête selon 2 critères à savoir : la durée et le statut dans le métier (maçon, ferrailleur, électricien, carreleur et peintre). Les logiciels Word et SPSS ont été utilisés pour l’analyse et le traitement des données. L’analyse des résultats révèle que 76% de producteurs de gravats sont des maçons, suivis des ferrailleurs (16%). Avec 97,6% de constructions en béton contre 2,4% en tôle, les gravats produits par les premiers sont majoritairement composés de fer (44,7%) suivi du papiers/carton (32%) et de plastiques (10,5%). En conclusion, il est nécessaire d’envisager la création d’un cadre formel pour une meilleure gestion des gravats dans la commune VI du district de Bamako.